vendredi 19 mars 2010

We are kids in America

Les Québécois ont beau s'en défendre, vivre à Montréal, c'est vivre en Amérique à la française, ou en France à l'américaine, bref un savant mélange des deux qui permet à la fois d'être dépaysé tout en gardant une certaine zone de confort.

Moi qui ai toujours rêvé de vivre aux USA, j'ai trouvé ici un compromis pas trop mal qui parfois me fait croire que je vis "comme dans un film".

Il y a la langue bien sûr, car en plus du français-québécois, l'anglais est présent au quotidien, partout, du moindre emballage aux cinés offrant uniquement de la VO (non sous-titrée), et dans la bouche des gens évidemment, même s'ils soutiendront qu'ils utilisent beaucoup moins d'anglicismes que les Français - ce qui est d'une mauvaise foi certaine !

On reçoit aussi les principales chaînes américaines sur notre TV donc je peux zapper à l'américaine, subir leurs pubs, regarder les séries (et les Oscars !) en live, de quoi s'y croire !

Idem pour la bouffe : quand on fait les courses, si on a du faire le deuil de certaines choses, on trouve par contre des produits américains (aaah le bacon et les pancakes pour le pti déj), les pots de mayo sont énormes, il y a des gâteaux à l'air bizarre (les cupcakes industriels ont toujours un drôle d'air) et les pizzas et autres patates prennent pas mal de place au rayon surgelés.

Quant aux restos, si Montréal est très riche à ce niveau-là et qu'on trouve de toutes les spécialités (mais alors vraiment de tout, même éthiopien et afghan !), c'est agréable de pouvoir aller dans un diner et manger un vrai bon burger avec de vraies bonnes frites (ou juste pouvoir aller au Burger King plutôt qu'au MacDo). Et je ne parle pas de la richesse niveau brunchs, des vrais breakfasts à l'américaine à des prix souvent très corrects !

Niveau environnement urbain aussi tout change : les trottoirs, la largeur des routes, l'architecture et, ce qui frappe beaucoup, les sirènes de police, pompiers et ambulances (d'ailleurs pour appeler les urgences j'ai juste à faire le 911 !).

Alors c'est sûr c'est pas New York ou la Californie, mais c'est déjà pas mal !

Kids in America - Kim Wilde

mercredi 17 mars 2010

Slow change may pull us apart

J'avoue manquer d'inspiration en ce moment (de temps aussi un peu) mais heureusement les blogs des autres m'en donnent !
Ainsi, devant ce billet de Delph, je me suis dit que tant qu'à faire, autant développer ma réponse sur mon propre blog plutôt que d'écrire un commentaire à rallonge.



En 4 ans, on est rentrés 2 fois en France, et à chaque fois ça m'a stressée et j'étais bien contente et soulagée de rentrer à Montréal - même si revoir certaines personnes et aller au mariage d'un couple d'amis était très sympa et que ceux-là, j'aimerais les voir plus souvent.

J'avoue que Paris et des amis peuvent me manquer occasionnellement, mais il me suffit de regarder le journal de France 2 sur TV5 pour ne pas avoir envie d'y poser un seul doigt de pied.
Et puis là-bas, je me sens à l'étroit, mal à l'aise, énervée par tout et tout le monde, de ma propre mère au moindre inconnu agressif pour rien.

A la différence de Delph, je n'ai pas de grande famille à retrouver, juste une mère (et son conjoint) qui n'a jamais eu d'autre priorité qu'elle-même et continue de me le prouver en ne faisant aucun effort pour venir voir sa petite-fille, parce que les dates qui m'arrangent moi ne l'arrangent pas elle (alors que bon c'est quand même moi qui accouche, merde !)... et ce matin le pompon c'est un mail où elle dit que si j'accouchais 15 jours plus tôt que prévu elle pourrait venir quand ça l'arrange mieux... pincez-moi, sérieusement j'en ai lu des conneries dans ma vie mais là... ben là j'ai absolument pas envie qu'elle vienne en fait, apparemment ils ont tous les deux des choses bien plus importantes à faire, ben qu'ils arrêtent de m'emmerder et qu'ils restent chez eux (désolée pour la grossièreté mais vraiment là je suis bien remontée) !

Et on a beau déjà préparer notre visite en France à l'automne prochain (visite pour laquelle ma mère a bien évidemment élaboré notre itinéraire toute seule dans sa tête, inutile de préciser qu'évidemment il ne correspond pas à celui que nous envisageons), franchement ça me stresse 6 mois à l'avance, et je me calme en pensant à nos futures photos de Babygirl devant tous les monuments de Paris (nain d'Amélie Poulain-style) et au beau mariage auquel on va assister à Montpellier en compagnie des coupines (pour le coup il ne manquera que Delph justement !).

La 2e fois qu'on est rentrés, on a décidé de ne revenir en France qu'une fois tous les 2 ans, à cause de notre état - fatigués et énervés, le contraire d'un effet vacances donc - à tous les deux en revenant et des envies de voir ailleurs, et bien je vais vous dire, si ça se trouve, on va espacer encore plus nos visites (surtout avec 3 billets d'avion à acheter une fois que le bébé a dépassé 2 ans, et alors qu'on a 2 fois moins de vacances) !


Don't you forget about me - Simple Minds

mardi 9 mars 2010

In the Sun

Oh la belle petite surprise du jour : le nouveau clip de She & Him, pour le premier extrait de leur second album Volume Two (qui sortira le 23 mars prochain), In the sun :




J'avoue ne pas être emballée plus que ça par la chanson (pas assez entraînante et trop d'effets au niveau de la voix) mais Zooey est encore une fois à tomber dans ce clip !

Source

In the Sun - She & Him

lundi 8 mars 2010

Oscars 2010

Allez hop je vais au plus simple, en vrac toutes mes petits réflexions sur la cérémonie d'hier soir :

- J'ai bien aimé le décor de la scène, moins le nouvel arrangement des fauteuils tout devant et les petites lampes à la Patrick Sébastien

- Quelle bonne surprise l'ouverture par Neil Patrick Harris, il a bien caché ça le coquin !

- Steve Martin et Alec Baldwin savent être drôles, mais pas présenter les Oscars...

- J'avais lu que ce serait surtout axé sur les acteurs cette année, et en effet, ça l'était beaucoup trop : les 10 nommés sur scène au début, puis les 2 catégories qui prennent des heures à présenter chacun en long, en large et en travers, overdose...

- Avec tout ça le timing était épouvantable et ils ont dépassé d'une demi-heure, et à cause du temps fou passé sur les acteurs, la catégorie de meilleur film, la dernière soit la plus importante, a été torchée en quelques secondes, c'est malin !

- L'hommage à John Hugues était sympa mais trop long, en plus pas très flatteur pour ses acteurs fétiches présents sur scène (l'occasion de leur vie d'aller aux Oscars).

- Mettre Patrick Swayze en tout premier des disparus, quand ce n'est pas encore en mode "grand écran", et oublier Farrah Fawcett = un beau ratage.

- Trop de jeunisme : le duo de Twilight Kristen Stewart-Taylor Lautner, Zac Efron, et, pire que tout, Miley Cyrus = WTF ?!

- Peu de tenues m'ont emballée, j'ai pratiquement trouvé tout le monde moche (niveau femmes) !

- Dire à Sandra Bullock devant son écran que son rouge à lèvres rose (sur le tapis rouge) est moche, ça marche : une fois sur scène, elle en avait un autre, c'est ça la magie du cinéma !

- Yay Ryan Reynolds ! Sam Worthington ! Jake Gyllenhaal !

- Encore plus Yay : Jake et Rachel McAdams qui présentent un Oscar ensemble, super glamour, et le sourire sincère de Jake en emmenant le lauréat vers les coulisses = priceless.

- Yay Keanu Reeves qui vient présenter le film de Kathryn Bigelow, en plus le soir où Sandra Bullock gagne (et que Patrick Swayze est dans les disparus).

- Chouette hommage aux films d'horreur, un genre trop souvent dénigré, dommage qu'ils aient casé un peu tout et n'importe quoi dedans (Twilight, Edward Scissorhands...), heureusement ils se sont rattrapés avec beaucoup de scènes du premier Freddy, et puis Les Dents de la mer, L'Exorciste, Shining, Rosemary's baby, Carrie, Une nuit en enfer...

- Ça manquait de Clint, de Spielberg, etc., les piliers qui donnent de la classe et de la crédibilité quoi. Heureusement il y avait Meryl.

- Ben Stiller en Navi = excellent, c'est lui qui devrait présenter les Oscars en fait !

- Pas convaincue par le gros numéro de hip-hop pour présenter les musiques, mais au moins on n'a pas eu à supporter les 5 chansons nommées.

- Je suis contente de mes prédictions, avec un score de 19/24 je me maintiens, mais c'est vrai que ça demande de s'intéresser de près à tout ça, tellement les buzz peuvent s'essouffler et le vent tourner d'un coup en faveur de quelqu'un d'autre (il n'y a pas si longtemps personne n'aurait parié sur Jeff Bridges et Sandra Bullock en meilleurs acteurs).

- Autant j'avais un mauvais pressentiment le matin, autant quand The Hurt Locker a gagné le scénario (que je prédisais à Tarantino, son seul Oscar possible - et du coup il n'a rien eu alors que son film est vraiment bon) et qu'Avatar a eu la photo (que je prédisais à The Hurt Locker), je me suis dit que ça partait bien finalement.

- et donc pour finir un gros YAY pour la victoire de Kathryn Bigelow et The Hurt Locker ! Et chouette petite phrase de Barbra Streisand : "Well, the time has come".



Bonus : grâce à Kim Sinclair récompensé pour la direction artistique d'Avatar, j'ai un degré de séparation avec un gagnant d'un Oscar, et 2 avec James Cameron (donc 3 avec Kathryn Bigelow et 4 avec Keanu Reeves !). Bon les degrés de séparation c'est pas trop dur à avoir, le problème c'est leur "épaisseur", humpf.

Bon j'espère ne rien avoir oublié...


samedi 6 mars 2010

Wouldn't you like to see something strange?

Friday Love avec un jour de retard mais vous m'en tiendrez pas rigueur hein...

Je me souviens des sorties de Beetlejuice et Batman, j'avais bien aimé mais sans plus. Et puis la séance d'Edward Scissorhands a tout changé. Ce film fait depuis partie de mon top 5 de mes films préférés, je ne peux pas le revoir sans être complètement bouleversée, sans trouver ça parfait de bout en bout.
Et Tim Burton est alors devenu le réalisateur à suivre (pour moi).
Batman Returns a suivi et là encore, bingo ! J'ai absolument adoré et celui-là aussi fait partie de mes films préférés.


À partir de là, j'ai commencé à m'affirmer clairement comme une fan de Tim Burton et je peux le citer sans hésiter en premier quand on me demande qui est mon réalisateur préféré (par contre ne comptez pas sur moi pour afficher un sac "M. Jack", je trouve ça nase). Il a une vision qui lui est vraiment propre, une atmosphère qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, de par ses thèmes, ses décors, ses musiques, ses acteurs et personnages. Bref c'est le seul dont j'ai l'impression qu'il fait des films pour moi.

Bien sûr il y a eu des déceptions, le vieux Pee-Wee, qui m'a guère enthousiasmée, et La Planète des singes, que j'oublie un peu volontairement car je n'ai jamais compris pourquoi il avait fait ce film qui ne colle pas avec le reste.

Mais quand j'ai revu en peu de temps toute sa filmographie (sauf celui-là donc) pour le dossier que nous avons fait pour FDC il y a quelques années, courts métrages compris (Frankenweenie et le petit chef d'œuvre Vincent), j'ai replongé avec un incroyable plaisir dans tout cet univers, et les voir tous à la suite permet de mieux savourer et aussi découvrir tous les points communs de ses films.



Film après film, je me rends compte aussi que j'aime de plus en plus à chaque vision : ses films sont tellement riches que c'est comme si je n'arrivais pas à tout apprécier la première fois. Mais une 2e ou 3e vision (voire plus) me permet de remarquer tous les détails, ces petits riens qui passent inaperçus mais sont tout sauf inutiles.
Pour Batman Returns par exemple, j'ai remarqué à quel point les dialogues étaient tout sauf du blabla : CHAQUE ligne de Bruce Wayne et Selina Kyle parle de double identité, de faux semblants... alors que la 1e fois bon on suit l'histoire et ses péripéties quoi.
Mais à chaque fois, une fois le film vu et l'histoire assimilée, on peut se concentrer sur tout le reste et voir des thèmes émerger, des répliques sortir du lot, des regards devenir significatifs...

Beaucoup ont été rebutés par les récents Charlie et la chocolaterie et Sweeney Todd mais de mon côté, j'ai encore été complètement emballée. Pour ce dernier, je me souviens encore des lumières qui se rallument dans la salle et j'étais là à me dire "mais comment fait-il à chaque fois pour faire un film juste pour moi ?!". Pourtant au bout de cette 1e vision j'avais des réserves quant à certaines chansons du film, mais après l'avoir écoutée seule puis revu le film deux autres fois, j'étais 100% convaincue (bon il y a toujours une chanson que je déteste et la voix de Helena Bonham-Carter qui passe mal dans mes oreilles mais c'est insignifiant comparé au reste).


Si je fais ce billet aujourd'hui, c'est pour éviter d'en dire trop de mal aussi, tant j'ai peur de sa version d'Alice au pays des merveilles : j'ai détesté le livre, que j'ai eu un mal fou à finir, et je trouve l'esthétique qu'on voit dans la bande-annonce absolument horrible. Alors j'ai beau a-do-rer le duo gagnant Tim Burton-Johnny Depp, là vraiment je dois avouer que j'y vais à reculons et que je vais sûrement me refaire l'un de ses anciens films vite fait derrière pour me laver les yeux...


Pour en savoir plus si ça vous dit :
- mon texte sur les personnages féminins de ses films
- mon texte sur la mort dans ses films
- mon texte culte de L'Étrange Noël de M. Jack



This is Halloween - BO de The Nightmare Before Christmas