mercredi 15 avril 2009

One love, one blood, one life


Etre fille unique, ça a ses avantages : personne pour nous embêter, nous chiper nos affaires, et on peut faire son petit show toute seule.
J'avoue, j'ai développé le défaut de n'être pas "prêteuse" car j'ai toujours eu l'habitude d'avoir mes affaires et de les retrouver là où je les avais laissées (demandez à Monsieur dans quel état je me mets quand il range pas un truc à la bonne place !), mais je pense, j'espère que c'est le seul défaut d'enfant unique que j'ai...

Evidemment, ça a aussi des inconvénients : on joue toujours seule et, dans les moments plus difficiles, on se sent bien seule face à l'adversité : pas de frère ou soeur pour nous aider dans une dispute avec les parents, pour partager nos malheurs divers et variés, pour nous tenir compagnie quand on s'ennuie lors d'une sortie, et, ce qui commence à me turlupiner un peu, pour éventuellement s'occuper de notre progénitrice quand elle sera plus âgée...

Vous l'avez remarqué, le mot qui revient tout le temps, c'est "seul".

Bon au moins, on apprend à vivre en solitaire, l'indépendance devient un vrai mode de vie et on n'a besoin de personne pour être bien, on se suffit à soi-même. Quand je vivais seule dans mon studio d'étudiante, mes grands-parents me demandaient souvent si je ne m'ennuyais pas ! Et non, je ne me suis jamais ennuyée (et il n'y avait pas internet à l'époque en plus, la 1e année j'avais même pas la télé !), j'ai appris à m'occuper toute seule depuis toujours donc j'ai toujours quelque chose à faire, pas de problèmes, limite les autres me dérangent parfois même !

Pourtant j'ai souvent fantasmé un frère ou une soeur qui aurait grandi et donc tout vécu avec moi, et qui me comprendrait intimement à cause de ça. Qui serait la première personne que j'appelle pour tout - et pour rien. Un allié indéfectible.

Du coup, ce n'est sûrement pas un hasard si beaucoup de mes meilleures amies étaient/sont des filles uniques (ou tout comme), il doit y avoir quelque chose que nous seules comprenons je crois, ce besoin de balance entre la solitude et être ensemble peut-être...

Et puis au fil du temps, j'ai un peu oublié en quoi ça devait être bien d'avoir un frère ou une soeur : j'ai vu des frateries se déchirer, se détester, chez les autres puis dans ma propre famille, à un point très extrême : quand deux soeurs (dont ma mère) et un frère ne se parlent plus que par avocats interposés et autres dépositions injurieuses, on se dit qu'on est bien seule finalement, et au moins je peux encore choisir mes amis !

Source

One - U2

8 commentaires:

  1. J'ai un frère mais j'ai toujours été solitaire aussi. Je ne raconte rien à mon frère et lui ne me raconte rien non plus, on ne se connait finalement pas très bien. Par exemple pour mon anniversaire, Nico m'a dit qu'il a failli m'acheter un bijou sur conseil de se copine, et il n'a même pas réalisé "mais Julie ne mets pas de bijoux", c'est Nico qui le lui a dit et il arépondu "ha oui, c'est vrai"... LOL. Donc je pense que chacun construit un rapport différents avec ses frères et soeurs...

    En fait avec du recul, je me rend compte qu'on fonctionnent bien ensemble quand on se retrouve seuls tous les deux. Une habitude je suppose...

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  2. Comme Tink, je ne raconte rien du tout à mes frangins et eux non plus. Une distance s'est instaurée depuis toujours en fait. On jouait ensemble mais c'est tout et plus tard c'est resté mais sans les jeux. Solitaire, je me confie très peu aux autres, même aux filles. Je ne sais pas si l'entourage pendant l'enfance a des influences sur le côté solitaire et indépendant, mais je pense que c'est une nature qu'on a en soi. Par contre, je me suis beaucoup imaginé un grand frère pour pouvoir le suivre partout où il va sans que les parents se préoccupent (de trop).

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  3. Je trouve ça triste les fratries qui se déchirent et j'espère qu'on en arrivera jamais là avec mon frère. Nous on a 5 ans d'écart ce qui est beaucoup, mais du coup il est très protecteur, ce qui est (souvent) agréable!

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  4. Je n'imagine pas ma vie sans un frère, sans mon frère..
    On a vraiment une très très bonne relation..
    La dure séparation de nos parents nous a beaucoup beaucoup rapproché et les années que j'ai passé loin de Montpellier, loin de lui, n'en parlons même pas ! Il avait d'ailleurs mal vécu ma décision de partir au Canada.

    Et depuis quelques mois, le fait de faire du théâtre ensemble et de fréquenter des personnes qui nous ont connus ensemble a encore eu un impact sur notre relation.

    Jamais de disputes, que des bons moments ensemble, on se raconte presque tout et on est surtout super complices, ce qui d'ailleurs énerve sa copine ! Moi ça me fait rire !

    La semaine prochaine, il démarre une nouvelle job, son bureau se trouve de l'autre côté de la rue du mien ! On a déjà croisé nos plannings pour manger ensemble le midi !

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  5. Moi j'ai trois soeurs... Alors je ne m'imagine pas du tout ce qu'est être une fille unique ! Mais être seule, je connais quand même: être partie seule à 19 ans de son pays pousse forcément à la solitude...

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  6. @ Tink again : c'est avec ce genre de choses que tu te rends comtpe que tes amis te connaissent mieux que ta propre famille parfois...

    @ Caro : si tu es la seule fille parmi plusieurs frères c'est sûr que c'est moins évident d'être très proche

    @ Delph : c'est un tout aussi, ça dépend comment vous avez été élevés etc.

    @ Carinette : ça fait rêver d'avoir un frère si complice, profitez-en !

    @ Une Fille et la toile : 3 soeurs, je ne sais pas si j'aurais supporté ! Mais si tu es partie tôt et loin ça a du créer des liens particuliers...

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  7. Alors moi en bonne fille unique, je n'imagine pas ma vie avec un ou des frères et sœurs. Mes parents me disent que je ne serais pas telle que je suis si j'avais eu des siblings, et je leur rétorque toujours que de toute façon ils auraient pris chers avec moi et que j'aurais été pareille. Je fais juste ma brave mais je ne doute pas qu'une éducation en tant qu'enfant unique ou au sein d'une fratrie joue quand même sur la psychologie générale d'une personne. Je ne saurai jamais quel lien unit (et désunit aussi malheureusement) des frères et sœurs, et parfois je m'interroge quand je vois mes amis supporter de ces trucs de la part de leur fratrie...

    Mais sinon, comme toi Blythe, là où je m'inquiète d'être seule, c'est en pensant à la vieillesse à venir de mes parents...

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  8. @ Avalon : c'est pour ça que je parle de "fantasme", parce qu'en vrai ça aurait sûrement été différent...

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