vendredi 3 avril 2009

You're speaking my language baby


A l'âge du primaire, j'écoutais beaucoup de musique et, déjà, principalement en anglais. J'ai toujours été très bonne en français mais en chanson, ça n'est jamais passé, la langue de Shakespeare David Bowie a toujours été plus agréable à mes oreilles.

A l'idée d'entrer en 6e, je trépignais de joie à l'idée d'apprendre enfin à parler anglais, sauf qu'avec les tests que j'ai passés pour entrer dans mon collège privé, mon niveau de français m'a valu d'être orientée en allemand 1e langue (proximité de l'Allemagne oblige, on avait juste anglais et allemand comme langues étrangères dans mon collège/lycée, alors que moi je voulais faire de l'anglais et de l'espagnol, mais bref...), ce qui voulait dire attendre la 4e pour commencer l'anglais.
Soupir.
Bon, ben OK faisons de l'allemand... hey c'est marrant d'apprendre une nouvelle langue, même si elle est compliquée, je m'en sors très bien !

Pendant ce temps, mes achats de k7 vont bon train et armée d'un dictionnaire français/anglais, je traduis comme je peux les paroles des chansons de Madonna, A-ha, Depeche Mode, The Cure etc. Je chante avec eux du mieux que je peux aussi (ceci expliquant pourquoi aujourd'hui encore je connais certaines chansons par coeur : je les ai écoutées encore et encore en chantant avec le livret à la main).

4e ! L'anglais commence oh yeah (et j'oublie vite l'allemand en passant). La prof est sympa, je suis super motivée et les résultats ne se font pas attendre : je me place vite 1e de la classe, la prof trouve que j'ai un bon accent et beaucoup de vocabulaire et à la fin de l'année, quand on commence à parler orientation, elle demande à ma mère si j'ai déjà envisagé d'être prof d'anglais. Heu, c'est gentil, mais vraiment, prof non.

Une fois le bac passé, plus d'anglais du tout jusqu'à la licence de psycho car tous les grands travaux se font aux USA, on a donc des articles à lire en anglais, cool.
Entretemps, j'ai enfin découvert Londres (loving it) et en août 1995, je pars *enfin* aux USA, pour un mois en Californie. Sur place, inutile de dire que mon niveau d'anglais un peu rouillé et scolaire remonte en flèche !
Depuis, plusieurs autres voyages aux USA et à Londres (bon un jour j'aimerais bien faire un circuit Irlande-Ecosse-Angleterre aussi) m'ont permis d'être à l'aise dans à peu près n'importe quelle situation dans un pays anglophone.

A Montréal, j'ai un peu the best of both worlds comme dirait Hannah Montana. Ici on est bilingue - mais d'une certaine manière - , et surtout on a accès à tout en VO, le rêve (parce qu'en France pour la VO faut vraiment être motivé et/ou être à Paris !). Et même dans le milieu du travail, finalement rares sont les jobs où on ne demande pas d'anglais, au moins de base. Moi j'ai de la chance, mon job parisien me permettait de toujours faire un petit peu d'anglais, et ici c'était carrément une condition à mon recrutement car j'ai passé la moitié de mon entretien en anglais, nos clients étant toujours étrangers, et principalement américains.

Et hier, alors que pour mon boulot justement je suivais une petite formation de 3h sur un sujet utile mais pas follement palpitant, et que celle-ci était en anglais et que j'ai posé des questions et tout, j'étais juste contente d'être immergée pendant une matinée dans cette langue que j'aime tant entendre et parler; et j'avais trouvé mon Friday love de la semaine !


Speaking my language - Juliette & the Licks

9 commentaires:

  1. Alors moi j'ai toujours eu des profs nuls en anglais sauf au tout début en 6e! J'ai été très nulle dans cette matière, je parlais très peu, alors que c'est surtout avec l'oral qu'on s'améliore ;) En gros, j'ai vraiment monté d'un niveau en commençant à regarder les séries en vost, c'est-à-dire Alias! Ya pas si longtemps quoi. Pour la compréhension ça va mais pour le parler comme je n'ai pas l'occasion, c'est pas super ;) Haa et l'Irlande/Ecosse j'en rêve !

    RépondreSupprimer
  2. Pour ma part, je suis tombée dedans lorsque j'étais petite! Une gardienne parlant anglais, le primaire en franglais et les études universitaires dans les 2 langues ont fait de moi qqun de bien bilingue. Et là, avec Chéri, nous parlons principalement anglais... heureusement, car je baigne dans un milieu très francophone depuis quelques années. Au boulot, je suis parfois l'anglophone de service et je me ramasse avec les mandats de traduction. Pas le boulot le plus passionnant, mais très utile pour garder actuel mon anglais écrit. Là, il y a au moins 1 livre en anglais en rotation sur ma table de chevet pour me forcer à garder l'habitude...

    RépondreSupprimer
  3. Pareil je suis ravie d'être à Montréal pour ça et encore plus dans mon job actuel. C'est parfois dur de tout suivre (ou de retenir) mais je sais que je m'améliore chaque jour! Le problème c'est que je rêve à moitié en anglais aussi et que ça, ça m'empêche de bien dormir!

    RépondreSupprimer
  4. Ah moi aussi je suis tombée dans l'anglais grâce à la musique, mais plutôt par les comédies musicales. Ma tante avait une vidéothèque impressionnante pour l'époque (celle où on payait encore une redevance sur les magnétoscope, imaginez le dinosaure que je suis :p) et j'ai usué jusqu'à la moelle ses K7 de comedies musicales. Plus tard, moi aussi je traduisais tant bien que mal mes chansons préférées du top 50, sauf que je pouvais demander à mes profs, vu que j'ai fais anglais dès la 6eme (jamais eu de test à passer, moi, c'est quoi ce truc ?)

    Et de fil en aiguille, l'anglais me collant à la peau, j'ai fait LEA (pas LCE, je ne voulais pas être prof), j'ai habité 1 an à Dublin, l'internet a fait son apparition et je passe ma vie sur des forums/sites en anglais, chattant avec des outratlantiquiens, Londres abrite 2 de mes meilleures amis, alors je ne me gene pas pour me faire de petits weekend le plus souvent possibles et le british est tellement doux à mes oreilles, dans mon boulot je suis amenée à parler anglais au moins la moitié de mon temps de parole, je suis donc ravie.

    Bref, je suis comme toi, l'anglais c'est que du bonheur ;)

    RépondreSupprimer
  5. Moi j'avais fait initiation à l'allemand en cm2 parce qu'on m'avait fait comprendre que dans mon 93, choisir, a fortiori dans un collège qui craint, de faire anglais en première langue, c'était l'assurance de tomber dans la classe de Satan. Finalement j'ai fait anglais d'abord, je ne me souviens quasi rien de mon allemand et mine de rien ma vie aurait été TRES différente si j'avais fait allemand première langue en fait.

    Bon après, je parle anglais comme Maurice Chevalier et mon diplome universitaire est donc une grosse blague mais juste pour jouer la carte du charme ça marche :)

    RépondreSupprimer
  6. @ Caro : voilà, avec les séries et films en VO, la compréhension s'améliore bien, reste à te faire des petits WE dans des coins anglophones pour le parler !

    @ MiniMin : quelle chance d'avoir les 2 langues depuis toujours ! Ton chéri est anglophone ?

    @ Delph : si tu rêves en anglais c'est bon signe justement !

    @ Avalon : j'étais dans un collège privé et il y avait un examen d'admission... La chance d'avoir des gens à Londres pour pouvoir y aller souvent !

    @ Captain John Boyd : je suis sûre que tu te sous-estimes !

    RépondreSupprimer
  7. Bon ben pas besoin d'écrire des tartines tu sais que "tout pareil", à part que j'ai commencé l'anglais en 6ème, que j'ai fait anglais spé en terminale puis anglais à la fac. C'est une langue que j'adore, écouter, parler...

    Et big up pour ton titre de billet ;)

    RépondreSupprimer
  8. @ Tink : héhé oui je sais ;o)

    RépondreSupprimer
  9. J'aime beaucoup ton témoignage à travers cette entrée... Je me sens encore un peu moins seul... a apprécier tout ce que permet le fait de parler anglais. :)

    RépondreSupprimer